L’aménagement paysager écoresponsable

Dans le contexte environnemental actuel, il est devenu essentiel de diminuer notre impact sur l’environnement en créant des aménagements paysagers écoresponsables. Voici quelques conseils afin de créer un aménagement paysager plus vert.

 

  1. Pratiquez le foodscaping

Plus de 80 % des canadiens vivent actuellement dans les villes. Avec l’étalement urbain incessant, les aliments nécessaires pour nourrir les habitants des cités doivent être produits de plus en plus loin, à des centaines ou même des milliers de kilomètres de distance.

Le transport de cette nourriture génère ainsi d’importantes quantités de polluants et de gaz à effet de serre, sans compter tout le gaspillage que cela cause. Ainsi, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime que 45 % de tous les fruits et légumes produits en Amérique du Nord sont perdus ou jetés avant d’avoir pu être mangés, et ce, en partie à cause du transport et de la manutention.

Bref, toute cette nourriture qui arrive sur notre table, après avoir parcouru des milliers de kilomètres, est malheureusement trop souvent de mauvaise qualité gustative et nutritionnelle.

Dans ce contexte, il devient plus que jamais essentiel de produire de la nourriture saine, localement, en plein au cœur des villes. L’aménagement paysager comestible – appelé foodscaping par nos voisins du sud – est assurément la façon la plus simple de créer des aménagements dans lesquels sont cultivés des plantes qui peuvent être consommées.

Arbres à noix, arbres et arbustes fruitiers, légumes vivaces ou tropicaux, fines herbes, fleurs comestibles et plantes médicinales, toute plante comestible a sa place dans un aménagement gourmand. En réalisant chez soi un aménagement paysager comestible, on peut ainsi créer un milieu de vie fonctionnel et écologique qui permet de produire des aliments bio, frais, savoureux et peu coûteux !

Photo: Albert Mondor
  1. Intégrez des matériaux paysagers écologiques

Divers types de pavés écologiques ont été développés ces dernières années. Parmi ceux-ci, on retrouve les dalles alvéolées et les pavés perméables. Contrairement aux pavés de béton typiques, les dalles alvéolées et les pavés perméables faits de béton ou de plastique recyclé permettent l’infiltration de l’eau de pluie dans le sol évitant ainsi qu’elle s’écoule jusque dans la rue et dans les égouts.

De plus, on retrouve maintenant sur le marché des pavés écologiques constitués de béton additionné de 20 % à 30 % de poudre de verre (appelée Verrox) provenant du recyclage de contenants et bouteilles de verre. La poudre de verre remplace une portion du ciment, sans toutefois diminuer la résistance et la durabilité du béton, permettant ainsi de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Photo: Albert Mondor
  1. Protégez vos arbres

Les arbres sont essentiels à notre existence, particulièrement dans les villes où ils agissent comme de véritables filtres à air. Malheureusement, plus de quatre millions d’arbres urbains sont coupés chaque année en Amérique du Nord !

Le dépérissement et la mort des arbres sont directement liés au passage répété de la machinerie lourde lors de travaux effectués sur et autour des maisons et des édifices. Cela provoque la compaction du sol autour des arbres ce qui a pour effet d’écraser leurs racines et de les asphyxier.

Il arrive aussi que certains entrepreneurs brisent et arrachent les racines des arbres lors de l’excavation pour la construction de stationnements et de trottoirs. Les blessures du tronc causées par la machinerie sont une autre cause importante de la mort des arbres urbains.

Voici quelques conseils pour protéger les arbres existants lors de travaux d’aménagement paysager sur votre terrain :

  • Lorsqu’on enfouit leur collet sous la terre, certaines espèces d’arbres sont affectées au point d’en mourir. Ainsi, il faut à tout prix éviter d’entreposer de la terre ou d’autres matériaux lourds à la base des arbres.
  • Lorsque de la machinerie doit absolument circuler de façon répétée sous un arbre – et qu’aucun autre chemin ne peut être emprunté – il faut recouvrir le sol avec un matériau qui empêchera la compaction du sol et des racines. Une couche d’une épaisseur de 20 à 30 cm de paillis composé d’écorce d’arbres (paillis de cèdre, par exemple) ou de bois raméal fragmenté constitue le matériau idéal.
  • Pour éviter que le tronc des arbres soit endommagé par la machinerie, il est préférable de l’entourer sur une hauteur minimale de 2 mètres avec d’épais morceaux de bois ceinturés par du fil métallique.
  • Lorsque de la machinerie doit circuler près des arbres, il est souhaitable de créer un périmètre de protection en installant une solide clôture en bois à l’extrémité de la couronne de feuilles ou, à tout le moins, à une distance minimale de 4 mètres du tronc.
Photo: Albert Mondor
  1. Utilisez du compost

Véritable or noir, le compost est un produit exceptionnel qui a des effets très bénéfiques sur le sol et les végétaux. En plus de fournir une quantité appréciable d’éléments nutritifs essentiels aux plantes, le compost améliore la structure des sols en augmentant leur capacité de rétention en air, en eau et en éléments nutritifs. De plus, il stimule la vie microbienne du sol, favorisant ainsi un meilleur approvisionnement en eau et en éléments nutritifs des plantes. Il est important d’ajouter du compost aux plates-bandes et au potager chaque printemps.

Photo: Albert Mondor

 

Votre Maître Paysagiste est assurément l’expert qui pourra vous aider à créer chez vous, un aménagement paysager écoresponsable, intégrant plantes comestibles et matériaux paysagers écologiques.

Par Albert Mondor